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vendredi, 03 mars 2006

"J'ai vu un ange dans le marbre et j'ai seulement ciselé jusqu'à l'en libérer." Michel Ange

Cher ange du matin, merci d’avoir pris la peine de venir bénir mon Vendredi!
L’arrivée de votre message à 4h39 m’a réveillée, comme si j’avais pu le deviner emprunter les méandres de la toile pour parvenir jusqu'à moi. Il faut dire qu'allongée sur le ventre, je pouvais aussi percevoir votre poids et votre chaleur contre mes fesses, le long de tout mon corps et vos mains emprisonnant mes seins…

Richelieu, voila une description qui vous va comme un gant ! Aux vues des pensées badines dont vous m’avez honorée toute la semaine, il faut même croire que les jeux du pouvoir vous excitent. Décèlerais-je là l’une de ces aspirations secrètes trop peu mise en valeur ? Flash d’une vie parallèle où, après l’amour, nous combinons la vivacité de nos deux esprits pour élaborer des stratégies invincibles.

Pour votre couple, peut-être mon petit scénario pourra vous engager sur une meilleure voix…L'avez-vous reçu cette fois?

Souvenez-vous, Fred est …jardinier ! Et votre compagne que fait-elle ?

A tout à l’heure pour votre message de bonne soirée et de bon week-end :-)

Votre supplément d’âme sœur, Aude.

Bonsoir,

Les oiseaux ont raison. Maintenant, lorsque nous traversons le bois le matin, le soleil beaucoup plus haut dans le ciel, ne caresse plus que la cime des arbres, projetant des zébrures sur le sol de la forêt. Je marche doucement pour le retour, humant l'air à pleins poumons, dégustant la morsure de la fraîcheur sur mon visage, souriant au ciel et composant dans ma tête les phrases que j'ai envie de vous écrire. La vie prend une toute autre dimension quand vous vous livrez un peu.

Que votre week-end soit délicieux. Puisse votre esprit voguer vers moi pour s'abriter à la moindre frustration. Puissent ma joie et ma paix intérieures dessiner un sourire sur vos lèvres et enchanter vos nuits.

Votre supplément d'âme sœur, Aude.

Votre dernier tout petit message avant de partir m’a fait l’effet d’un romantique bouquet de violettes, charmant, émouvant. Cette danse de séduction que vous conduisez avec tant de dextérité est toujours la même. Elle commence à chaque fois l’un contre l’autre tendrement enlacés comme aujourd’hui, puis la force centrifuge du quotidien nous arrache progressivement l’un à l’autre, et chaque fois, au moment où je crois que vous allez me laisser glisser hors d’atteinte comme hier, vous me ressaisissez dans un mouvement souple et virile pour me recoller à vous. C’est peut-être votre manière d’affirmer votre domination, sauf que je vous voue allégeance sans résistance et que cette manipulation est inutile. Pour moi, c’est un yo-yo émotionnel dont je tente par tous les moyens de minimiser les oscillations. En recherchant les fantasmes que je vous ai écrits pour en préparer une éventuelle « blogisation » (pas encore tout à fait décidée, ils sont peut-etre un peu trop graphiques…), j’ai relu certains récits de ces abîmes et sommets. Certes, la tendresse de Fred, le sexe et le blog permettent de compenser un peu, mais ça reste difficile. D’un autre coté, il me faut concevoir que vous avez probablement besoin, en véritable éminence grise, d'exercer ce minimum de contrôle, alors je vais continuer à travailler à mon adaptation. J’ai néanmoins décidé de ne pas vous demander votre avis et de venir vous voir lors de mon prochain séjour en France, pas question de revivre les instants douloureux de Noël ! Nous verrons bien ce que deviendra ce moment. En dépit de nos craintes respectives, j’ai confiance dans notre amour.

Soirée de pur bonheur familial, les enfants sont super choux, Fred adorable et tendre. Au menu : concours de bisous, de rigolades, de danse, de phares avec les 2 voitures. 4 heures de déconnexion, de sevrage, mais dès mon retour à la maison, je ne pense qu’à me reconnecter…Je suis donc gravement atteinte !

Pour Maylis

On ne peut avoir qu’une seule âme soeur, et il faut probablement l’avoir trouvée pour s’en rendre compte. Mais la vie est plus compliquée, ce n’est pas parce qu’on a découvert son parfait complément qu’on est apte à l’amour ou qu’il est disponible. Pour savoir aimer, il faut s’aimer un peu, ou du moins s’accepter un peu, il faut se connaître un peu, ou du moins ne pas s’ignorer complètement. Moi, à 25 ans, j’étais une grande handicapée de la vie, désensibilisée par un mal que les femmes se transmettent de génération en génération dans ma famille, la froideur parfaite. Je n’avais jamais vu un film qui m’ai fait pleurer, même pas « Love Story » ou « Le vieil homme et la mer » où toute mes copines fondaient en larmes, et en plus j’en était fière ! Alors je jouais en effet à me confectionner l’homme idéal grâce à un patchwork d’amitiés amoureuses. J’avais 5 amants, tous mariés : le père, le frère, l'ami (qui me prêtait volontiers à ses copains et qui me disait que faire l’amour avec moi c’était comme baiser avec son meilleur pote en plus doux), le fils et …Eric, l’Amant. Bien sur, si Eric avait été disponible, il n’y aurait eu que lui…Mais le destin en avait décidé autrement. Alors, il faut bien se protèger. Tous connaissaient l’existence des autres et la seule règle du jeux : un jour un homme viendrait et du jour au lendemain, je disparaîtrais de leur vie, y compris de celle d’Eric. Je croyais naïvement que ça pourrait altérer sa décision d’être avant tout un bon père…Et puis Fred m’a abordée dans le métro. A cette époque, c’était tous les jours, toute la journée, pourtant je ne suis pas belle, mais je devais irradier des phéromones irrésistibles…Je disais en plaisantant avec mes amis qu’un jour je répondrai juste par curiosité. Ce jour là, l’indisponibilité maladive d’Eric m’avait mise en colère. Fred a dit tous les mots justes, a eu les gestes parfaits. Une semaine plus tard, nous vivions ensemble et j’ai dit adieu à mes 5 amants. Eric n’a rien tenté pour m’en empêcher. Ils ont bien tous essayé de me revoir, mais c’était moi, cette fois, qui n’était pas disponible… Fred était une âme en perdition mais d’une sensibilité extrême. Nous nous sommes sauvés l’un l’autre. Il m’a appris à ressentir, je lui ai appris à déculpabiliser, nous y travaillons toujours. Alors voyez-vous Maylis, il n’y a pas d’homme idéal, parce qu’il n’y a pas de femme idéale. Nous sommes justes des âmes en chantier. La difficulté est de se rencontrer à un stade de développement compatible, après on peut évoluer ensemble. Eric est mon âme sœur mais nos chemins se sont juste frôlés sans se croiser, et nous vivons dans des mondes parallèles qui un jour peut-être se rejoindront. En revanche, Fred et moi partageons le même univers, nous nous sommes trouvés au moment parfait et depuis nous évoluons main dans la main. C'est beau aussi.
Et puis maintenant, je pleure tout le temps, au moindre truc un peu emotionel, que ce soit triste ou joyeux, une vraie fontaine! Et aucune honte...

jeudi, 02 mars 2006

"La rêverie vagabonde est nécessaire à une bonne hygiène de vie, à l'équilibre de l'homme dans la bourrasque quotidienne." Bernard Pivot

Encore aujourd’hui, je n’ai pas le bonheur de vous lire en me réveillant. Pire, je reçois de bon matin, mon premier commentaire franchement négatif sur le Blog…Il me parait improbable que quelqu’un prenne cette peine et cela ne m’affecte guère, surtout avec une moyenne de plus de 50 visites par jour en constante augmentation. C’est juste que je préfère les mots d’amour, les pensées câlines, les émotions humides…Hier, vous me disiez que vous vous rattraperez, je n’en garderais que l’intention. Je ne vous crois plus quand vous dites ce genre de choses. En plus, d’une part vous n’avez pas à vous rattraper et d’autre part il est impossible de rattraper les sensations éphémères. On peut tout au plus les consigner dans un journal comme celui-ci pour tenter de les immortaliser mais certainement pas les rattraper. Carpe Diem. Souvenir de la lecture du Journal d’Ann Frank, quand j’avais à peu près son age…J’avais l’impression qu’elle décrivait ce que je ressentais.

Le message de Souveraine a collé cette chanson de Goldman dans ma tête. :
« Elle met du vieux pain sur son balcon,
pour attirer les moineaux, les pigeons.
Elle vit sa vie par procuration,
devant son poste de télévision. »

Mon Eric, c’est vrai qu’il vit à travers moi…Il n’y a guère qu’en vacances qu’il se retrouve un peu. Le reste du temps, je suis son cœur, son corps et ses yeux aussi. Il faudra un de ces quatre, que je poste un fantasme que je lui ai écrit avant de commencer le Blog. Il y a toujours eu cette part de fantaisie entre nous, cette part de curiosité presque malsaine, cet échappatoire. Même si lors de notre épisode physique, c’était plus sexuel que sentimental. Fred ne m’avait pas encore appris à ressentir, à aimer. Enfermée dans ma tour d’ivoire, je confondais encore sexe et sentiments.

Bon là, vous devez être paumé pour le coup…Sans Eric, je n’aurais pas rencontré Fred…Sans Fred, je n’aurais pas retrouvé Eric…Et pourquoi croyez-vous que je n’ai aucune intention de choisir ?

Un frisson de pensée pénètre mes cervicales et se répend comme un torrent bouillonnant le long de mes épaules et de mes bras. Etes-vous en train de lire mon message de bonne soirée à cet instant précis ? Refreiner mon impulsion de vous appeler sur le champs…vous ne seriez pas vraiment disponible de toute manière…me parlant comme à une étrangère…

mercredi, 01 mars 2006

"Il n'y a jamais un sommet d'où la vue ne soit pas belle." Sylvain Tesson

Merci à vous tous lecteurs!

Vos encouragements, votre humour parfois, mais surtout vos cœurs qui battent à l’unisson du mien le temps de lire une note, me réconfortent, me challengent, me donnent envie de vous séduire pour que vous reveniez encore et encore. Je commence à mieux comprendre, grâce à vous, tout le succès de ce nouveau mode d’expression qui dépasse de beaucoup la contemplation introspective de l’écrivain. Imaginez un Rimbault, un Verlaine, un Rousseau, un Voltaire, ou plus proches de nous un Saint-Exupéry, une Duras ou même un Christian Bobin, sortant de la discipline solitaire pour nourrir leur inspiration de l’âme de leurs lecteurs ! Comment le Blog aurait-il influencé leur génie ? Je n’ai pas la prétention de me comparer à ces penseurs ou ces écorchés vifs exceptionnels, je suis juste une petite artisane qui prend beaucoup de plaisir dans l’orfèvrerie des mots et dont la félicité est d’autant décuplée que vous êtes là, miroirs à facettes, réfléchissant mes émotions en autant d’arcs en ciel. Merci aussi à mon Papy, disparu il y a bientôt 10 ans, et qui, par la correspondance que nous échangions lors de mes premiers séjours à l’étranger, m’a donné le goût de coucher des descriptions croustillantes sur la page blanche et de chasser toujours plus loin le mot juste. J’aurais tant aimé qu’il puisse lui aussi lire ce Blog même si l’intimité que j’y partage n’est probablement pas de ce qui se révèle facilement au sein de relations familiales. Aujourd’hui, face au silence d’Eric qui se prolonge, c’est à vous d’abords que j’ai envie d’écrire, alors merci encore.

Enfin un petit mot du silencieux : un petit mot d’excuse, un petit mot d’appréciation, un petit mot d’explication. Un petit mot qui enlumine le monde de rose et caresse ma nuque tendrement, loin des grivoiseries téléphoniques de mon Fred qui elles peinturlurent la vie de rires.

mardi, 28 février 2006

"L'amour est poésie. Un amour naissant inonde le monde de poésie, un amour qui dure irrigue de poésie la vie quotidienne, la fin d'un amour nous rejette dans la prose." Edgar Morin

Encore plusieurs incursions d’une ardeur toujours surprenante cette nuit. A chaque fois, l’intensité de la possession me réveille et après m’être donnée entièrement à la jouissance mystique que mon esprit cartésien ne parvient pas à s’expliquer, il me faut de longues minutes pour redescendre du 7eme Ciel et me laisser emporter à nouveau par le sommeil. Si encore, ce n’étaient que des rêves qui reviennent en flash back lorsqu’on émerge des bras de Morphée, je pourrais comprendre…Mais je suis là bien alerte, les yeux écarquillés, bercée par la respiration de Fred à mes cotés, tout à fait consciente. Je peux sentir la chaleur de vos mains, de vos lèvres, de votre sexe, sur mes seins , mon ventre, entre mes cuisses…C’est déconcertant.

En fermant les yeux, le souvenir du plaisir et de cette intimité éternelle vous reconnecte instantanément et vous envoyez de l'électricité le long de ma colonne vertébrale me secouant de frissons délicieux. Le désir devient alors obsessionnel et je crains que Fred n’en face une fois encore les frais…

Rendez-vous en songes, ou devrais-je plutôt dire en extases rêvées.

Votre supplément d’âme sœur, Aude.

Envie d’entendre votre voix…Je vous appelle mais seules les 3 secondes souriantes de votre boite vocale m’accueillent. Sans vos caresses mentales, la tendresse de Fred et les pensées encourageantes de nos lecteurs, votre silence serait insoutenable. Vous le savez, l’aumône de quelques mots, unique preuve tangible d’une intention consciente, suffit à me sustenter 24 heures tout au plus. Mais quand même ces quelques mots manquent, les secondes qui nous rapprochent de la fin de votre journée professionnelle deviennent des petits clous qui s’enfoncent un à un dans mon cœur, le reduisant à néan au deuxième coup de deux heures (huit à Paris). Je laisserais ces pensées noires d’encre au bon soin du Blog, pas envie de vous culpabiliser au risque de perturber votre inconscient si fidèle et partirais me consoler au corps brulant de Fred, me perdant dans ses etreintes tout à fait réelles, elles!

Ce soir en sortant du bureau, un ciel à la 37°2 le matin me donne soudain envie de revoir ce film. Souvenir ému de l’inconfort de la scène d’ouverture, crue sans musique. Culte de la tequila rapido. Et ces quelques notes de piano entêtantes. En arrivant, j’annonce tout de suite la couleur de mon désir à Fred : rouge braise, et bien m’en prend car une fois les enfants au lit, un massage de mon postérieur à l’huile chauffante raffermit le sien. J’oublie alors votre silence dans les orgasmes, le dernier en parfaite communion, point d’orgue d’une journée qui aurait pu être parfaite.

Je vous souhaite que la vôtre le soit, parfaite, et émaillée de beaucoup de pensées coquines traversant l’océan pour m'empêcher de dormir et maintenir la flamme de mon désir.

Votre supplément d’âme sœur, Aude.

lundi, 27 février 2006

Pour Souveraine

Attention, si vous craignez le lyrisme, abstenez-vous de lire cette note ;-)

Comme vous avez raison Souveraine, il n'y a bien que l'amour qui soit absolument universel dans ce monde. Chaque fois que j'y pense, une réminiscence de ma souffrance avant de rencontrer Eric puis Fred me donne conscience de mon privilège. Alors, la douleur de tous ceux qui ne connaissent pas cette céleste ubiquité me transperce comme un éclair. Même écartelée entre un amour quotidien et un amour de légende contre lequel la puissance destructrice de l’océan n’a pas l’effet d’une simple goûte de pluie, de quel droit pourrais-je être faible puisque je suis aimée et que j’aime ? Mais croyez-moi, en commençant ce Blog, je ne poursuivais naïvement que l’aspiration longtemps refoulée d’écrire, sans imaginer à quel point d’une part, cette gymnastique créatrice me serait salutaire et d’autre part pouvoir ressentir l’énergie positive de certains lecteurs couler dans mon sang comme une drogue. L’éloignement d’Eric m’a forcée à me transformer en parabole réceptrice et, à présent, je suis réglée sur sa fréquence en priorité bien sur, mais d’autres ondes viennent combler ses interruptions de programmes les rendant moins douloureuses. C’est un état fragile, difficile à soutenir sur une longue durée, brouillé à la moindre contrariété. Mais aujourd’hui, pour la première fois, rien n’est venu perturber cette grâce illuminée et ce sont bien tous les lecteurs qui ont joint leurs cœurs à ceux d’Eric et de Fred que je me dois de remercier pour le feu d’artifices !

Merci, mille fois merci ! Puisse-t-il m’être donné de vous renvoyer un peu du bonheur que vous m’offrez si généreusement !

"Nous sommes faits de cela, nous ne sommes faits que de ceux que nous aimons et de rien d'autre." Christian Bobin

En pleine nuit, une incursion des plus enivrantes. Le cœur battant, l'intimité secouée de convulsions et les seins vibrant au rythme haletant de ma respiration, je me rendors avec le sourire espérant que cela présage le bonheur d'un mot doux pour accueillir ce Lundi matin. Il aura juste fallut attendre quelques heures de plus pour ce plaisir là …

Grâce à votre sorcellerie, le week-end a été excellent et réjuvénateur en effet. Notre connexion est si profonde qu'elle se situe au niveau de l'inconscient et des rêves. Inutile de chercher une corrélation avec la réalité et le monde du conscient, et même si vous décidiez de ne plus penser a moi, vous ne pourriez empêcher votre esprit de m'atteindre...Comme avec les Borgs, « toute résistance est futile. »

Dans la vie pour trouver la paix et le bonheur, il faut se concentrer sur ce que l'on peut contrôler et laisser aller ce qu'il n'est pas possible de maîtriser. Sinon, on s'épuise contre les moulins à vent. Vos pensées vous trahissent à ce point que je n'éprouve plus le besoin que vous exprimiez verbalement vos sentiments, même si comme tout un chacun ça me ferait plaisir et flatterai mon ego...Comme nous n'enfermerons pas la jolie pomme défendue dans un pot de confiture, nous pouvons, sans réelles conséquences, nous laisser emporter par nos inconscients jusqu'aux sommets qu'ils veulent nous faire conquérir. Nous avons beaucoup de chance !


Voici une copie du mode d'emplois ;-), ne l'aviez-vous donc pas reçu?
http://supplementd-amesoeur.blogspirit.com/archive/2006/02/18/aimer-c-est-s-augmenter-en-s-oubliant-c-est-echapper-par-un.html




Je vous souhaite une glorieuse fin de journée et des rêves encore plus ardents.


Votre supplément d'âme soeur, Aude.

dimanche, 26 février 2006

"Quand on aime quelqu'un, on a toujours quelque chose à lui dire ou à lui écrire, jusqu'à la fin des temps." Christian Bobin

Que de visites ce week-end! Peut-être suis-je trop occupée pendant la semaine pour vous recevoir. En tout cas, depuis hier, vos caresses enflamment mon corps, font perler mon sexe et pointer mes seins. Avec Fred qui se plaint encore d'une plaie mal placée, gérer cette envelope de feu n'est pas facile, mais c'est tout de même beaucoup mieux que votre absence. A force de solitations, Fred finit toujours par avoir envie de demontrer sa virilité en m'offrant des extases d'autant plus puissantes quand l'attente a été longue.
J'essaie d'imaginer des retrouvailles. Serions-nous paralysés par l'émotion, transis de déception ou incapables de nous retenir une seconde de plus?
Le Printemps que les oiseaux annoncent si bruyamment, rapproche un peu cette échéance potentielle. Cette fois, il est facile de choisir un avion pour Paris et de rajouter 24h au retour pour une escale du cœur, à moins que vous ne préfériez garder ce bonheur figé à jamais dans l'infini des possibilités du futur.


Cette pensée évoque les doux vers de cette chanson de Brassens, l'une des plus belles.

LA NON-DEMANDE AU MARRIAGE

Ma mie, de grâce, ne mettons
Pas sous la gorge à Cupidon
Sa propre flèche
Tant d'amoureux l'ont essayé
Qui, de leur bonheur, ont payé
Ce sacrilège...

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

Laissons le champs libre à l'oiseau
Nous seront tous les deux prisonniers sur parole
Au diable les maîtresses queux
Qui attachent les cœurs aux queues
Des casseroles!

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

Vénus se fait vielle souvent
Elle perd son latin devant
La lèchefrite
A aucun prix, moi je ne veux
Effeuiller dans le pot-au-feu
La marguerite

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

On leur ôte bien des attraits
En dévoilant trop les secrets
De Mélusine
L'encre des billets doux pâlit
Vite entre les feuillets des livres de cuisine.

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

Il peut sembler de tout repos
De mettre à l'ombre, au fond d'un pot
De confiture
La jolie pomme défendue
Mais elle est cuite, elle a perdu
Son goût "nature"

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

De servante n'ai pas besoin
Et du ménage et de ses soins
Je te dispense
Qu'en éternelle fiancée
A la dame de mes pensées
Toujours je pense

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

samedi, 25 février 2006

Pour Stella

Cette histoire ne fut pas toujours virtuelle. Elle fut d'abord téléphonique pendant 9 mois (le temps de faire un enfant). Nous passions des heures à discuter chaque jour inventant un langage de double sens sans jamais rien révéler de nos sentiments. Nous pouvions tout oser puisque nous avions décidé de ne jamais nous rencontrer. Tel Solal, lui si séduisant ne voulait pas être aimé pour son physique et prétendait être "une boule". Moi, Maman m'avait bien dressée à détester mon apparence alors ça m'arrangeait drôlement. Et puis, j'ai du changer de boulot et nous ne pouvions plus rester ainsi scotchés au téléphone des heures durant. Alors nous avons craqué et nous sommes donné rendez-vous. Nous ne savions rien de nos vies respectives, nous sentions juste que nous partagions la même onde, pas encore que nos âmes étaient mêlées. Lui se souvient que nous nous sommes embrassé tout de suite, alors que je suis certaine que nous avons tourné, telles deux abeilles, autour du pot de confiture le temps d'un déjeuner et qu'il était déterminé à ne pas craquer. Il m'avait avoué qu'il avait une compagne entre 2 bouchées de tagine. Je lui avait rétorqué crânement qu'une femme qui voulait mettre un homme dans son lit finissait toujours par parvenir à ses fins, comme si c’était seulement coucher avec lui qui m’intéressait ! Il avait déjà 2 jeunes fils mais s'était bien gardé de me le révéler, laissant donc la porte ouverte à toutes les avances. Comme contre les Borgs, toute résistance aurait été futile. Nous avons donc été amants pendant plus de 2 ans et puis il m'a laissée couper les ponts pour me consacrer à Fred qui est devenu mon mari et le père des deux enfants que nous avons adopté. Pendant 11 ans, je n'ai guère pensé à Eric. Au fond de moi, je savais qu'il me manquait quelque chose, mais la nostalgie n'est pas mon genre . Et voila qu'au mois d'Octobre dernier, près de 14 ans après notre première entrevue au Drugstore de l'Etoile, une main invisible est venue saisir mon coeur. Au même moment, j'entendais cette journaliste qui Google ses prétendants et puis tout s'emballait.
Depuis, je suis le réceptacle de sa crise de la quarantaine et peut-être est-il celui de la mienne. Un supplément d'âme soeur qui nous blinde contre l'érosion du quotidien. En tout cas, j'écris presque chaque jour. Des mails, un carnet que j'ai parfumé avant de lui envoyer avec une mèche de cheveux et enfin le Blog, parce qu'il ne peut pas humainement absorber le flot de mon épanchement et qu'ainsi ce n'est peut-être pas perdu pour tout le monde;-)

vendredi, 24 février 2006

"Le bonheur suppose sans doute toujours quelque inquiétude, quelque passion, une pointe de douleur qui nous éveille à nous-même." Alain

Une longue très longue journée…J’ai même rapporté mon portable jusqu' à la maison pour en rajouter une couche après le dîner! A force d’être en réunion toute la journée, on a plus le temps de rien faire ! Et pourtant, il y a de nombreux chantiers à faire avancer en parallèle. C’est donc confirmé, je prend en charge le Service Projets et la gestion du portfolio. Je crois que je vais bien m’amuser, et je ne pense pas que la vipère puisse faire l’économie de mon expérience dans le contexte. Je n’apprécie toujours pas sa condescendance, mais elle ne joue pas à ce jeux avec moi, alors peut-être que ça peut marcher.

Lamondre, toujours en pénitence, est super sage. Il a décidé que pour se faire pardonner, il ferait tout ce qu’on lui demanderait des la première requête. C’est TRES agréable ! Il a oublie d’être bête ce petit…Il faudrait juste qu’il parvienne à contrôler ses pulsions de « self-service » ( Je m’occupe d’assouvir tous mes besoins moi-même parce que je ne crois pas que mes parents, ou plus généralement les adultes, le feront pour moi). De plus, il est de toutes les corvées et c’est vrai que ça allége un peu le poids des taches ménagères. Deja en ce moment est très fatiguée le soir et donc plutôt grognon. En même temps, elle est plus mure. C’est vraiment un age sympa. Quand à Fred, il semble avoir dépassé le mauvais cap dans sa tentative pour arrêter de fumer et il commence à être un peu moins nerveux, plus vigoureux aussi. Pas que j’ai jamais eu à déplorer un manque de vigueur de sa part. J’aime lorsqu’il me réveille la nuit ou au petit matin, même si cette semaine l’insomnie chronique a gâché un peu le plaisir. C’est donc juste la puissance de notre connexion qui me fait défaut, après l’euphorie de vos vacances, c’est un peu comme un abandon. Peut-être après avoir rattrapé votre retard redeviendrez vous plus disponible. Sinon, il faudra s’adapter jusqu’aux prochaines vacances…

Je vous souhaite un délicieux vendredi, plein d’accomplissement et de réussite.

Votre supplément d’âme sœur.

Bien sur, votre promesse ce vendredi matin, qui m'accueille au réveil, fut une goutte de miel dans cette semaine de brutes. Une douce intention traversant l'espace et le temps jusqu'à moi. Mais voilà, ce n'est ni la première, ni la dernière fois que vous me faites une promesse de cette nature alors que nous savons bien vous et moi, que vous ne la tiendrez pas. J'aimerais que vous soyez assez confortable dans notre relation pour que vous n'éprouviez plus de culpabilité et ce besoin de vous dédouaner en créant l’attente de ce que vous ne pouvez pas donner. Vous n'avez aucune obligation, ni moi d’expectatives. L'amour n'a pas de devoirs. L'amour sublime sans imposer de contraintes. Ou alors, il finit toujours mal...comme les 20 dernières pages de Belle du Seigneur. Notre histoire est éternelle, intemporelle et virtuelle. Elle n'a ni commencement ni fin. Ni limites, ni astreintes, ni quotidien et encore moins d'exigences ou de responsabilités. Elle est l'antithèse de l'ordinaire de chaque jour, notre paradis secret. Vous y êtes plus libre qu'un oiseau, pour mon plus grand bonheur. Nous voguons ensemble au gré de nos émotions et je souhaite vous faire partager les miennes dans l'instantané de leur essence sans pour autant attendre d'action ou de réaction de votre part. J'ai juste envie de vous écouter si vous désirez me parler, mais seulement si tel est votre plaisir.

jeudi, 23 février 2006

"On peut se laisser dépérir dans le manque. On peut aussi y trouver un surcroît de vie." Christian Bobin

Déjà Jeudi, et la réalisation que les opportunités de dialogue s'amenuisent considérablement avec la perspective du week-end. Vous êtes loin, presque inaccessible, et pourtant vos pensées viennent se jouer des miennes comme un oiseau voletant pour courtiser sa femelle.

Que votre journée soit douce et porteuse de toutes les satisfactions.

Votre supplément d'âme sœur, Aude.

Vous avez du retard...La neige (pourtant il y en avait bien 3 ou 4 cm) avait fondu avant la fin de la journée, et aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, c'est la grisaille qui accompagne le matin. Ça ne durera pas, je crois que l'ensoleillement est probablement l'une des raisons qui font de C-ville la ville la plus prisée des US.

Que devenez-vous? Qu'est ce qui occupe ou préoccupe vos journées et vos nuits? Vous n'avez pas peuplé mon insomnie après que Fred m'aie réveillée vers 1h30 pour des ébats torrides dans une semi-conscience. Particulièrement parce que le sommeil ne voulait plus de moi, votre abscence était cruelle.

Nous devrions en savoir plus sur la réorganisation dans la journée. Ce sera probablement des nouvelles pour vous pour demain.

mercredi, 22 février 2006

"Voir, entendre, aimer. La vie est un cadeau dont je défais les ficelles chaque matin, au réveil." Christian Bobin

Bonsoir,

Ce matin, la neige a peint de poésie la ballade dans le bois. Depuis, la journée s'étire de réunion en réunion. Pas de messages de vous et vos pensées m'effleurent à peine. Vous avez replongé dans le rythme infernal de votre quotidien et il y a fort peu d'espace pour moi.

Je vous souhaite tout de même une merveilleuse soirée et à plus tard dans nos rêves.

Votre supplément d'âme sœur, Aude.

lundi, 20 février 2006

"Ceux qui apportent le soleil dans la vie des autres ne peuvent l'empêcher d'illuminer la leur." James Matthew Barrie

Même un tout petit mot de vous est un rayon de soleil éclatant qui vient embellir la plus terne des journées. Celle qui s'achève n'était pourtant pas terne. Le nez dans le guidon, un vrai marathon. Juste le temps de me laisser caresser par quelques pensées incontrôlées en provenance du Vieux Continent. Fugaces recréations volées au quotidien. Je croyais la journée pesée, emballée, pliée, étant semi-satisfaite de la tournure des événements, mais que nenni ! En rentrant, je m'aperçois par une intuition géniale (vous savez qu'elles me viennent sans crier gare) que Lamondre a encore volé de l'argent dans mon portefeuille. Consternation ! D'abords le dégout, la colère, la frustration, le désespoir de ne pas parvenir à ce minimum d'éducation ! Bien sur en premier lieu avec Fred, nous sommes en total désaccord avec les conséquences à mettre en œuvre et on s'engueule. Alors, je refuse l'engagement, et insiste pour que nous tournions notre colère vers le coupable et pas l'un vers l'autre. Finalement, quand la crise s'apaise. Lamondre me fait en tête à tête de véritables excuses, je crois que cette fois sous ses dehors de dur, il a vraiment compris l'étendu du mal qu'il a fait, entrainant qui plus est sa sœur avec lui sur la mauvaise pente. Et il a des regrets.

Je lui demande de me proposer ce qu'il pourrait faire pour se faire pardonner, sachant qu'il sera de toute manière soumis à un régime stricte de taches ménagères quotidiennes pour regagner l'argent qu'il a volé et dépensé, ainsi que privé d'activités extrascolaires jusqu'à ce qu'il ai gagné de quoi rembourser.

De manière surprenante, j'ai rapidement relevé la tête et trouvé une bonne manière de rebondir…Ce doit être la promesse de vous retrouver dans nos rêves qui me motive et m'endurcit.



A tout de suite donc…et que votre journée qui commencera quand vous lirez ces lignes soit des plus calmes et plaisantes.



Votre supplément d'âme sœur, Aude.

samedi, 18 février 2006

"Aimer, c'est s'augmenter en s'oubliant, c'est échapper par un seul être à la médiocrité de tous les autres." Abel Bonnard

Bonne journée et beaucoup de courage pour affronter tous vos devoirs du jour.

Voici une petite recréation pour ne pas perdre de vue l'essentiel.
Comme nous l'avions déjà évoqué, la femme en amour est sensible à l'atmosphère et aux attentions que l'homme peut prendre à créer cette mise en scène.
Surprenez-la à l'improviste. Envoyez les garçons dormir chez des copains, prenez votre après-midi, et laissez vous guider par votre imagination. En plus des accessoires que je vous ai déjà envoyé, munissez vous de bougies aux senteurs de musc, de vanille et d'ambre, de longs foulards de soie noire, d'une grosse éponge naturelle, d'une bouteille de Crystal de Roederer, d'un plateau d'huitres que vous aurez fait ouvrir par votre maraicher, de fraises à longues queues, d'une fondue au chocolat, de pétales de roses (vous pouvez apporter une boite à fermeture hermétique à votre fleuriste favoris et lui demander d'y mettre les pétales des fleurs invendues). Une fois chez vous, tirez tous les rideaux et allumez des bougies dans toutes les pièces où vous souhaitez vous ébattre pour que l'odeur soit bien diffuse quand elle franchira le pas de la porte. Choisissez une musique douce et romantique selon ses goûts. Apprêtez une petite table dans la chambre avec une jolie nappe, disposez-y tous vos mets. Utilisez les pétales pour identifier un parcours de charme, de la porte d'entrée à la salle de bain, de la salle de bain à la chambre ou toute autre pièce que vous préférez, n'oubliez pas d'en garnir le lit ou autre meuble que vous avez choisi. Peu avant son arrivée, préparez un bain chaud et videz-y le flacon de Gel de Bain à l'Arbre de Menthe. Réservez la fiole à la Girofle Sauvage pour la laver avec l'éponge naturelle. Séchez-la délicatement, pensez que douceur et geste lents sont des clés magiques. C'est alors que la petite bouteille d'huile Oil of Love sera votre meilleure alliée. Elle procure une sensation de chaleur et est comestible. Après lui avoir bandé les yeux et attaché les mains avec les foulards, massez délicatement ses zones érogènes, de haut en bas. Ajoutez des baisers humides à volonté. Terminez par l'intérieur des cuisses et la fleur de son intimité que vous pouvez aussi flatter de vos lèvres et de votre langue. Glisser l'index et le majeur, tournés ver le haut en crochet pour stimuler son point G peut améliorer considérablement la lubrification naturelle. Elle est maintenant tout à fait prête. Utilisez un peu de Baume Plaisir Infini étalé dans vos paumes pour faire gonfler un peu plus, si besoin est, votre virilité. Cet onguent est aussi comestible si elle a envie de vous caresser de sa bouche. La suite, à vous de l’inventer… Un peu plus tard, quand vous vous serez restaurés du petit festin que vous avez préparé, sortez la Poudre de Miel et son mini-plumeau ou la Peinture au Chocolat et ses pinceaux, ou les deux, pour éveiller à nouveau le désir.

Je vous souhaite un plaisir infini.

Votre supplément d'âme soeur, Aude.

jeudi, 16 février 2006

"Voyager est un palliatif dérisoire à la routine. La vie est trop courte. C'est une erreur de croire qu'on peut l'étirer en transportant son ennui dans ses bagages." Robert Brisebois

Bonjour,

Petit message du matin pour amortir le début de la journée et transformer le jour naissant en opportunité de bonheur.

Grace à votre bénédiction que je n’osais espérer si rapidement, ce jeudi s’est déroulé sans encombre, caressé par ma longue jupe de soie de gitane. Bien sur, toujours une grande intensité professionnelle mais le stress me glisse dessus sans me pénétrer au contraire de votre âme qui continue de me saisir à l’improviste pour des arcs en ciel d’émotions.

Peut-être si vous me remorquez aussi avec un message de tendre réveil, parviendrons-nous à nous épauler l’un l’autre bonant malant jusqu’au week-end :-).

Votre supplément d’âme sœur, Aude.

Dieu que vos messages, aussi insignifiants puissent-ils être, me font du bien. Votre demande de mode d’emploi pour votre boite à malices ne semblait pas très enthousiaste, mais c’est avec délectation que je vous entraînerai sur les pentes glissantes de mes fantasmes. C’est probablement la meilleure manière de vous apporter mon assistance en ce moment. Plusieurs fois aujourd’hui, votre tendresse s’est déversée dans mon cœur jusqu'à le faire déborder, le réchauffant comme un vin chaud après une matinée de ski. Tant de sollicitude, alors même que je pouvais sentir le poids de votre fatigue peser lourdement sur mes épaules, me noie de bonheur. La vie est injuste de ne pas laisser une relation aussi unique pleinement s’accomplir, et en même temps, si généreuse de nous offrir tant de magie. De plus, nous semblons parfaitement nous équilibrer. Avant votre départ, j’avais plus besoin de vous que vous de moi, à votre retour, c’est vous qui devez vous reposer sur une béquille morale. Alors ma pensée vole vers vous à travers l’océan et vous me faites frissonner. Un jour peut-être cesserons nous de fuir cette destinée qui s’acharne à nous enchainer l'un à l'autre.